2018 - On a mangé le soir
Un homme - une femme - fantômes de leur histoire - personnages de leur rêve - recomposent par éclats leurs présences - taillent dans le vif - états d’âme - regrets et prémonitions - mouvements incertains vers l’absolu - vagabondage - vestiges - détails qui font mouche - ils tombent et fourmillent dans leur mémoire à la recherche de l’énigme de leur vie - se rattrapent in extremis - gagnent par la magie des mots d’autres espace-temps - échouent et recommencent - donnent à voir le jeu de l’acteur dans sa nudité - au coeur du trouble - à cet endroit de l’imperméabilité du théâtre et de la vie - ce qu’ils réinventent dans l’instant pour continuer à jouer le jeu - entre drôlerie étrangeté et dérision - désir de tempête - du feu intérieur - contre l’anéantissement
Jeu : Martine Amanieu et Daniel Strugeon Ecriture / mise en scène : Didier Delahais
Des souris et des hommes
Des souris et des hommes
Les créations de la Cie de l'Âne Bleu
2007 - Des souris et des hommes de John Steinbeck
1937, Lennie et Georges, travailleurs saisonniers, trouvent de l’embauche dans un ranch de Californie, ils espèrent réunir assez d’argent pour s’acheter une ferme, élever une vache, des cochons et des lapins…
L’écriture de John Steinbeck, résolument poétique dans ses descriptions de la nature physique et humaine, semblent nous donner l’image d’un monde jonché de rêves oubliés.
Peut-être nous interroge t-elle sur le cheminement de notre existence semée de désirs informulés.
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2014 - Vies sur Arthur Rimbaud
1854-1891 si éloigné par les années, si proche par sa poésie, et si moderne par ses états d’âme, ses colères, son esprit visionnaire.
Il n’a consacré à la poésie que bien peu de sa très brève existence, cessant d’écrire à vingt ans, mais ces quelques saisons (1870 à 1874) suffirent pour faire de lui un être incontournable dans la lucidité des jours.
Le désir de travailler, éclairer, dire, partager la langue de Rimbaud vient je crois de l’insatiable quête de soi, de l’autre, de saisir l’insaisissable, de rejoindre l’inconnu, de chercher l’inouï, de se dépasser toujours plus loin pour avancer et rester debout, de la fulgurance de son écriture, de son intensité de son immédiateté et de la proximité des images qu’il nous offre : «au bois il y’a un oiseau, son chant vous arrête et vous fait rougir».
La poésie est la recherche des autres, la découverte de la différence.
L’imagination poétique n’est pas une invention mais la découverte de La Présence, et son éclairage …
Il faut sans doute aller au bout de ses déchirements, de leur tendresses.
1999 - Pour Voix seule de Suzana Tamaro :
la suite d’interview pour la télévision sur les survivants de l’holocauste une vieille dame se sent à la fois piégée et libérée d’avoir retrouvée son histoire ; dans son appartement, assise au près de sa fenêtre, elle raconte à nouveau l’histoire de sa vie ; elle est seule, elle dialogue pourtant. Peu à peu, au fil du récit, les souvenirs s’égrènent, et nous comprenons que nous sommes cet interlocuteur.
Avec elle nous pénétrons dans la vie des anonymes, ceux dont les manuels d’histoire ne parlent jamais. Avec elle nous vivons les prémisses de la deuxième guerre mondiale, et les conséquences terribles qui en ont résultés pour les gens dans leur intimité. C’est le récit des souffrances ordinaires, des souffrances quotidiennes qu’il faut accepter parce qu’il n’y a rien d’autre à faire.
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2002 - Ma supplication, extrait du livre de Svetlana Alexievitch "la supplication, Tchernobyl"
Comment s’emparer de l’innommable témoigné, avec le simple prétexte de la force de cette parole qui parce qu’elle est universelle, doit être transmise ?
Après une première présentation de ce témoignage dans l’urgence de l’approcher, de le comprendre, de le partager avec d’autres lors du festival d’ Uzeste Musical en 1999, je ne pouvais me résoudre à «lâcher » ce texte parce que trop présent dans mon corps , dans ma tête.
J’allais voir des films sur Tchernobyl, je lisais d’autres récits, de scientifiques, de journalistes, et je ressentais une reconnaissance infinie pour cette femme sveltana Alexievitch qui avait su à travers son travail de collecte, transcrire la beauté et le respect de la vie a travers l’innommable.
Les mots étaient là il n’ y avait plus qu’à leur donner la respiration, la tenue poétique, sans s’identifier, sans pathos, se laisser traverser sans souffrance, pour transmettre au plus juste.
2005 - Moderato cantabile de Marguerite Duras
Une leçon de piano , un enfant obstiné , une mère aimante , pas de plus simple expression de la vie tranquille de province . Mais un cri soudain vient déchirer la trame , révélant sous la retenue de ce récit une tension qui va croissant jusqu’à la fin.
Un crime passionnel vient d’être commis dans un bar , à partir de ce geste , une étrange relation va naître entre un homme et une femme , dans ce même bar où ils vont essayer d’approcher sa signification à travers l’indéfinissable rêverie qui les possède désormais.
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2003 - L'amante anglaise de Marguerite Duras
Dans l’Amante anglaise, Claire Lannes tue sa cousine germaine, sourde et muette de naissance. Marguerite Duras choisit de mettre en scène Pierre Lannes, parce que dit-elle : « Je voulais savoir qui était cet homme, et avoir son témoignage sur sa femme. Je l’ai sorti de son cercueil pour qu’il soit entendu de tous une fois dans sa vie . Il était aussi sourd et muet que la victime : c’est la petite bourgeoisie française, morte vive dés qu’elle est en âge de penser, tuée par l’héritage ancestral du formalisme. »
Rencontrer Marguerite Duras à travers ce texte est une façon de se découvrir encore plus loin avec toute la fragilité que cela entraîne autant du coté du comédien que du spectateur. Son écriture nous oblige à descendre en nous même, à faire le vide pour laisser la puissance du texte remonter libre du poids de sa pensée ouverte sur un questionnement , une recherche sur les relations humaines , la relation à soi et à l’autre, l’amour, thèmes omniprésents dans l’œuvre de Marguerite Duras.
2012 - J'étais dans ma maison et j'attendais que la pluie vienne de Jean-Luc Lagarce
Elles sont cinq. Trois soeurs comme dans Tchékov, leur mère et "la plus vieille". Elles attendent. Un frère, un fils. Un jour déjà lointain, le père a chassé le fils, il est parti. Il n'est pas revenu. Le père est mort, l'attente s'est installée. Et puis un jour, ce jour là, l'aînée le voit revenir : "j'attendais la pluie, j'espérais qu'elle tombe, j'attendais et je le vis prenant la courbe du chemin et montant vers la maison, j'attendais sans rien espérer de précis et je le vis revenir, j'attendais comme j'attends toujours, depuis tant d'années, sans espoir de rien, et c'est à ce moment exact, lorsque vient le soir, c'est à ce moment exact qu'il apparut et que je le vis."
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2017 - Celles de 14
L'année 1914 aurait pu être l'année des femmes (mouvements pour le droit de vote, l'éducation et le travail), mais la guerre change les priorités. Les hommes partis au front, les femmes prennent la relève.
Dans l'anonymat le plus complet elles accomplissent des travaux physiques hors du commun, elles nourrissent la France, elles fabriquent les armes sous les ordres de l’état français.
Pourtant l'histoire est injuste puisque elle n'a retenu que l’héroïsme des milliers d'hommes perdus dans cette horrible boucherie.
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Siège social : 17, résidence des Genêts d'Or - 33840 Captieux
Direction artistique : 06 87 64 23 87 / ciedelanebleu@wanadoo.fr
La Cie de l'Âne Bleu